Ophélie David est, évidemment, le phénomène mondial du skicross féminin. Rien ni personne ne lui enlèvera jamais ses neuf Globes de cristal, ses 21 victoires en Coupe du monde ; son hégémonie, en somme, sur une discipline qu’elle incarne entièrement. Pour la première fois, le skicross était sport olympique ; c’était écrit, elle aurait donc le privilège d’ouvrir le bal des médaillées d’or de « sa » discipline aux JO. Oui, mais il a suffi d’une seconde pour que ses skis touchent ceux de Marion Josserand et l’entraînent, inexorablement, vers la chute. « Si je suis battue, c’est là que je devrai prouver que j’ai l’étoffe d’une championne », nous confi ait Ophélie David avant sa course. Mardi soir, au Club France, une réception était donnée en l’honneur de la même Marion Josserand, finalement médaillée de bronze. Ophélie David était présente : son chaud sourire, l’hommage sincère qu’elle a rendu à sa jeune coéquipière portaient en eux plus de valeurs que bien des sacres olympiques. La championne, alors, n’incarnait plus un sport mais bien une vertu : la dignité.