Louis Nicollin est un enfant. De ceux qui disent les choses sans se soucier des conséquences, qui piquent des colères monstres et ont l’insulte un peu trop facile, à l’occasion. Mais « Loulou » est aussi et surtout un passionné, capable d’engloutir des millions pour son club, de pleurer pour une défaite et de regretter, sincèrement, d’avoir fait du mal à ceux qui ne sont pas ses ennemis. Pour la finale de ce soir, en toute discrétion, le président montpelliérain a ainsi convié celui du Paris Foot Gay, Pascal Brethes, à venir voir le match ; les deux hommes se sont connus après le dérapage homophobe de Nicollin. Depuis, « Loulou » a non seulement eu le bon goût de présenter ses excuses mais a, surtout, pris le temps d’écouter Pascal Brethes et de comprendre pourquoi il avait pu blesser. Peu d’adultes auraient eu cette intelligence, celle de faire fi de ses a priori pour évoluer ; alors ce soir, pour Loulou, on voudrait que les Pailladins remportent la Coupe de la Ligue. Parce qu’on n’aime pas voir pleurer les enfants.