D’étranges fruits pendent aux branches du verger du football français. En ce printemps 2011, où les odeurs douces et fraîches de magnolia devraient s’imposer, c’est une autre fragrance qui s’invite. Celle, entêtante et lourde, de la bêtise et de la haine, qu’elles viennent des instances ou de l’essaim d’oiseaux qu’elles réjouissent. Tous ne sont qu’un : le monde du football, dont les étranges fruits pourrissent peu à peu sous le soleil de mai. De cette scène pastorale, que restera-t-il ? A l’heure de l’étrange et amère récolte, rien de bon, à n’en pas douter. Des douleurs, nombreuses, et une immense incompréhension. Du sang sur les feuilles et du sang aux racines ; ces grappes de fruits inouïs laissent des traces. Indélébiles, sans doute, d’autant plus qu’elles laissent chacun entre deux eaux, deux déterminations. Etranges fruits, que le matin caresse et dore…