Dans un Tour « seulement » sali – jusqu’ici, mais les jours à venir pourraient changer la donne – par un cas de dopage, Thomas Voeckler est devenu pour certains médias le symbole d’un cyclisme « sain », comme imperméable à ce fléau. Parce qu’il ne gagnerait que grâce à sa grinta, ses équipiers modèles, ses tartines du petit déj, son Gibolin… que parce qu’il est français, en somme. Rien ne nous permet de dire que ce n’est pas le cas, mais il nous revient en mémoire l’assertion du Dr de Mondenard, ancien médecin du Tour, nous confiant voilà quelques semaines qu’il était aujourd’hui impossible de courir la Grand Boucle en étant parfaitement propre. Peut-être Thomas Voeckler est-il l’exception – ou l’une des exceptions – qui confirme la règle ? En attendant d’en être parfaitement sûr, qu’il nous soit permis de ne pas encore l’ériger en parangon de la lutte contre le dopage.