Et si… Et si Michael Ballack avait été sur le terrain ? Blessé juste avant le Mondial, la star allemande a laissé la Mannschaft se débrouiller seule, sans « grand nom » sur le terrain. S’il avait été apte, le joueur de Chelsea aurait pris place parmi les titulaires au milieu et aurait sans doute entraîné son équipe… vers sa perte. Car ce qui fait précisément la force de cette équipe allemande, c’est son collectif, l’humilité extrême de ses joueurs dès que le match commence, leur capacité à ne pas briller individuellement pour se mettre au service d’une idée de jeu. Toutes choses que Ballack n’aurait pas acceptées, ralentissant le jeu par sa tendance trop forte à porter la balle et à multiplier les touches. C’est d’ailleurs, jusqu’ici, la leçon de ce Mondial, que les Argentins ont apprise après les Français ou les Italiens notamment ; le football moderne récompense l’expression collective au détriment de l’exploit individuel. Pour les amateurs de beau jeu, c’est plutôt une bonne nouvelle. Pour Cristiano Ronaldo, un peu moins.