«Et je suis sorti, en regrettant de ne pas avoir répondu “Na na na”. J’ai marché sous la pluie en refaisant une réponse mieux foutue “Na na na na na na”. » Voilà comment, dans une jolie chanson, Mathieu Bogaerts revenait avec légéreté sur ses rapports avec les journalistes. Voilà aussi, hier ce qu’ont entonné Evra, Abidal et Henry : « Na na na na na na. » De la langue de bois en chêne massif donc. Et après ? Est-il si important que cela de livrer des responsables à la vindicte populaire, de donner des noms en pâture, de tenter de comprendre, au fond, l’incompréhensible ? La Fédération, elle, doit tenter de tirer les leçons de ce fi asco pour que le football français ne reproduise pas de telles erreurs. Mais le grand public, lui, a-t-il besoin de ce déballage-là ? Ce qui se passe dans un groupe est suffi samment complexe pour n’être parfois pas compris par tous les membres de ce groupe, chacun en a fait l’expérience. Dès lors, les Bleus n’ont-ils pas raison de ne pas vouloir participer davantage d’une forme de voyeurisme ?